Les dessous du canyoning

Les dessous du canyoning

 

Le canyoning et les conflits d’usage.

Durant la saison estivale, on me pose souvent la question dans les groupes : comment sont gérées les sites ? L’accès est-il gratuit et libre, etc ?

Ces questions sont très intéressantes. Elles permettent aux pratiquants de comprendre les enjeux de notre activité, en n’étant pas que simples consommateurs.

Au niveau départemental en Haute-Savoie, c’est le CDPC74 qui développe la pratique.  http://www.cdpcanyon74.org/contact/index

Cette association, que je préside depuis 3 ans, a été créée en 2008 à  la suite d’un accident dramatique, qui aurait pu amener à  l’interdiction de certains sites.

Elle regroupe les fédérations et les syndicats, les clubs, les amateurs et les professionnels pour organiser et développer le canyoning.

Notre but est :

  • d’agir sur la prévention et la sécurité, par du rééquipement, de l’information, du panneautage…
  • veiller à la diversité de pratique : pour permettre à  tous de s’éclater : clubs, débutants, amateurs, professionnels avec leurs groupes…
  • veiller à maintenir ou à retrouver un accès libre aux sites…

En étant l’interlocuteur privilégié pour les structures de l’Etat (préfecture, DDCS, PGHM, SDIS… ), les communautés de communes, EDF… nous avons des partenaires solides pour traiter des cas plutôt complexes.

C’est grâce par exemple à l’action du cdpc74 que le canyon du Giffre à Mieussy reste accessible malgré la hausse du débit réservé en aval du barrage de Taninges.

Autre exemple à Vesonne sur le Nant de Montmin, où l’installation d’un parking, de toilettes et d’un paravent-vestiaire a permis de pérenniser son accès.

Canyoning à la Diosaz.

Canyoning, Diosaz
Barrage dans la Diosaz

 

L’autre grand projet en lien avec une activité d’hydro-électricité est le canyon de la Diosaz à Servoz.

Ce site est interdit par arrété municipal depuis 1993. En plus de raisons obscures alimentées par les légendes de canyonistes, la raison majeure est que le canyon se pratique dans un tronçon court-circuité. Ce qui veut dire qu’une partie du débit est dévié via une conduite forcée.

Le risque encouru est de commencer la descente à un débit réservé modeste (150 litres environ) et de se retrouver en cas d’un déclenchement de la central de Montvauthier en aval avec un débit naturel pouvant aller jusqu’à plusieurs mètres cubes ! Vous comprenez aisément le problème.

En revanche ce risque n’a jamais été objectivé et le CDPC, en appui avec la communauté de communes de Chamonix, pourra pour la première fois organiser des essais à débit naturel. Le but, comme au Giffre, est de déterminer un débit maximum pour pratiquer en sécurité, afin de permettre à nouveau une pratique.

L’enjeu est de taille car cette descente, avec ses 150 mètres de sauts cumulés, fait partie des plus belles en France.

Affaire à suivre à l’automne.

 

 

canyoning, Diosaz
T15
canyoning, diosaz
enchaînement de cascades
canyoning, diosaz
C26

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